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François de SEAQUAL : « Dans un monde parfait, nous n’existerions plus »

mardi 2 avril 2024

Coussins géants, hamacs, drapeaux, banderoles et bien plus encore : sur notre site, vous trouvez de plus en plus d’articles composés de SEAQUAL, un textile à base de plastique océanique recyclé. Mais qu’entend-on par « plastique océanique » et en quoi consiste exactement la SEAQUAL INITIATIVE ? Nous avons posé la question à François Devy, managing director de SEAQUAL, un Français qui lutte pour des océans plus propres.

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François, comment est née la société SEAQUAL ?
« C’est en 2016 que SEAQUAL a vu le jour, fondée par trois sociétés issues de l’industrie textile espagnole. Ces dernières avaient constaté qu’un container rempli de plastique se vidait chaque minute dans nos océans. Quand on parle de pollution plastique, on pense directement à la soupe plastique de l’océan Pacifique. Mais celle-ci ne représente que 1 % du plastique présent dans nos océans. Le reste sombre dans les profondeurs et se décompose en microplastique. Notre mission ? Récolter ce plastique avant qu’il rejoigne les fonds marins et qu’il se décompose en microplastique afin de le recycler et de le transformer en de nouvelles fibres textiles.

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Chez SEAQUAL, nous visons un ensemble de mesures ESG (environmental, social & governance). Sur le point de vue environnemental, nous réduisons les microplastiques et visons à intégrer le plastique dans un modèle circulaire. Sur le plan social, nous soutenons les communautés locales victimes de la pollution en les aidant à trier ces déchets et à en tirer profit. Une bonne gouvernance est de mise. Nous conditionnons nos produits dans un climat de confiance, de stabilité et de visibilité. Notre mot d’ordre ? La transparence. »

LE SEAQUAL se compose de plastique océanique. Mais d’où provient ce plastique ?
« Nous avons commencé en 2016 à récolter le plastique des plages et des ports espagnols. Depuis lors, les pays européens surfent sur la même vague. Résultat ? On trouve de moins en moins de plastique sur les plages.

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Nous disposons désormais de points de collecte sur les îles de Kerkennah, un archipel tunisien, et collectons du plastique sur le Nil, avec l’aide de pêcheurs locaux et d’œuvres caritatives. »

Il s’agit donc d’une initiative qui se distingue par exemple de The Ocean Cleanup, de Boyan Slat. Cette association s’aventure en mer, à bord d’un grand bateau, dans le but de récolter le plastique qui s’y trouve. Vous, vous collectez le plastique avant qu’il arrive dans l’océan ?
« En effet. Car, quand le plastique entre en contact avec l’eau, le soleil et la terre, il commence à se décomposer en microplastique. Nous effectuons notre job jusqu’à maximum un à deux km de la côte. Notre histoire n’est certes pas parfaite, mais elle a le mérite d’être honnête. Et notre but est d’intégrer le plastique dans un modèle circulaire. »
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J’ai lu que vous aviez besoin de dix tonnes de plastique océanique pour fabriquer un lot de fibres SEAQUAL. Qu’en est-il exactement ?
« C’est exact. Nous tenons à être transparents à ce sujet. Avec dix à vingt tonnes de plastique océanique, nous pouvons fabriquer 200 tonnes de fibres SEAQUAL. Le reste se compose de plastique de bouteilles recyclées. Actuellement, nous pouvons utiliser au maximum 10 % de plastique océanique dans nos fils textiles. Notre objectif ? Passer à 15, voire 20 %. »

Que diriez-vous à un client qui hésite entre un article SEAQUAL et un article traditionnel ?
« Il faut savoir que l’argent dépensé dans les articles SEAQUAL est investi pour améliorer l’environnement, la transparence et les responsabilités sociétales. De quoi rémunérer des personnes qui le méritent. »
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Quel est votre rêve pour SEAQUAL ?
« Vous savez, dans un monde parfait, nous disparaîtrions. Notre mission serait accomplie. En attendant, nous veillons à faire évoluer notre produit afin d’atteindre dans les prochaines années un pourcentage de plastique océanique frôlant les 25 %. Pour ce faire, nous devons recourir à une nouvelle méthode de recyclage. Actuellement, nous avons recours au recyclage mécanique et ne pouvons dès lors réutiliser que le plastique blanc et bleu. Le recyclage moléculaire nous permettrait de pouvoir traiter le plastique coloré ainsi que le plastique plus dégradé. Une fois ces défis relevés, plus aucune limite ne pourra en théorie nous être imposée quant aux quantités de plastique océanique pouvant être recyclé en SEAQUAL. D’un recyclage de bouteille en bouteille, nous passerions à un recyclage de textile en textile. »


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